Le conseil d'état Annule l'interprétation du BOFIP du 7 aout 2024
Victoire majeure pour les professionnels de la location meublée : l’interprétation du BOFiP d’août 2024 annulée
Excellente nouvelle pour les propriétaires, investisseurs et gestionnaires de locations meublées : l’interprétation publiée au BOFiP en août 2024 concernant la validation des critères para-hôteliers vient d’être annulée.
Cette décision remet de la clarté dans un secteur déjà fortement impacté par les récentes réglementations sur la location de courte durée (Airbnb, meublés touristiques, LMNP, LMP).
🔍 Rappel du contexte
L’administration fiscale avait introduit une interprétation restrictive concernant les 4 critères para-hôteliers permettant de qualifier une activité de location meublée comme para-hôtelière — impliquant potentiellement une soumission à la TVA.
Pour rappel, ces critères sont :
Le petit-déjeuner
Le nettoyage régulier des locaux
La fourniture de linge
La réception ou assistance personnalisée des clients
Selon cette lecture du BOFiP, de nombreux loueurs en courte durée risquaient une requalification en activité para-hôtelière, avec à la clé une obligation d’assujettissement à la TVA, une modification du régime fiscal, et des contraintes administratives importantes.
🏛️ Ce qui change avec l’annulation
L’annulation met fin à cette interprétation excessive.
Ainsi, en pratique, la plupart des loueurs en meublé non professionnels (LMNP), et même certains LMP, ne basculent pas dans le champ de la TVA, car 3 des 4 critères para-hôteliers ne sont pas remplis dans la majorité des locations saisonnières.
Les précisions suivantes, qui avaient inquiété de nombreux propriétaires, sont désormais invalidées :
« Lorsque le séjour est d'une durée inférieure à une semaine, la condition est satisfaite lorsque le nettoyage est au moins effectué avant le début du séjour. »
« Lorsque le séjour est d’une durée inférieure à une semaine, la condition est satisfaite lorsque le linge de maison est au moins renouvelé au début du séjour. »
Ces formulations rendaient possibles des requalifications massives, même pour les simples prestations de base fournies dans les locations de courte durée classiques.
✅ Conséquences pratiques pour les propriétaires et investisseurs
Pas d’assujettissement à la TVA pour les locations saisonnières « classiques ».
Maintien du statut LMNP pour la grande majorité des propriétaires.
Stabilité fiscale retrouvée, dans un contexte déjà bouleversé par les règles de changement d’usage, quotas et restrictions locales (notamment à Nice, Vieux-Nice, Port, Garibaldi, Masséna…).
Sécurisation juridique pour les conciergeries professionnelles, très sollicitées sur la Côte d’Azur, qui peuvent continuer à accompagner les propriétaires sans risque de requalification abusive.
📌 Pourquoi cette décision est une vraie victoire du secteur ?
Cette annulation est le résultat d’une forte mobilisation des syndicats de professionnels de la location meublée, dont le SPLM et différentes organisations locales très actives sur les territoires touristiques.
Elle protège :
les investisseurs déjà fragilisés par la loi Le Meur / anti-Airbnb,
les conciergeries qui accompagnent les propriétaires dans la mise en marché,
les territoires touristiques qui vivent en partie de l’économie des meublés de tourisme.
Source officielle : https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CRP/conclusion/2025-11-12/498267?download_pdf
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